Retours de congrès

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Retour de congrès : EuPA 2025

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Alexandre GEFFROY
Doctorant en 3ème année
Laboratoire de Spectrométrie de Masse BioOrganique LSMBO,
IPHC, CNRS, Université de Strasbourg,
Strasbourg, France
alexandre.geffroy (at) etu.unistra.fr

De retour d’EUPA 2025 (16–20 juin) dans la magnifique ville corsaire de Saint-Malo ! Une semaine intense au grand air marin, riche en découvertes scientifiques et en nouvelles idées.

Le congrès s’est ouvert avec la captivante conférence de Frank Zal, retraçant l’histoire d’une découverte faite à la station biologique de Roscoff. Qui aurait pu imaginer qu’un petit ver marin, Arenicola marina, allait bouleverser le monde médical actuel ? Ce modèle d’étude atypique nous révèle encore aujourd’hui tout son potentiel. La conférence nous a plongés au cœur des blocs opératoires et a montré comment cette découverte a transformé les pratiques de transplantation d’organes. Ce rappel souligne, une fois de plus, la valeur scientifique des modèles biologiques non conventionnels, qui conservent une place importante en protéomique, comme en témoignaient plusieurs posters présentés.

Parmi les conférences marquantes, celle de Julien Marcoux sur l’étude et la caractérisation du protéasome fut particulièrement enrichissante. Elle a mis en lumière la complexité de ce gigantesque assemblage moléculaire, la finesse de sa régulation, ainsi que l’impact de petites perturbations génétiques sur son fonctionnement. Grâce à des approches analytiques de pointe, ces travaux ouvrent déjà la voie à une meilleure compréhension des pathologies associées.

Cette semaine fut également l’occasion de découvrir de nombreuses avancées en spatial proteomics et en peptidomics, deux domaines en plein essor. Je tiens à souligner, dans la session consacrée aux PTM, la présentation du GlyCosmos Portal, un outil impressionnant dont le développement a été exposé de manière particulièrement didactique.

J’ai également été inspiré par les conférences de Lennart Martens et Cecilia Lindskog. Le premier a présenté des développements remarquables en intelligence artificielle appliquée à la protéomique, tandis que la seconde a partagé les avancées impressionnantes du Human Protein Atlas, un projet phare qui nous fournit des informations toujours plus précises et approfondies.

C’est aussi avec beaucoup d’intérêt que j’ai constaté que la plasma protéomique reste au cœur du congrès. De nombreux travaux ont porté sur l’analyse du plasma, enrichi ou non, ainsi que sur les vésicules extracellulaires. Le symposium de Chiara Guerrera, organisé par Seer, a été particulièrement éclairant. Pour la première fois, une comparaison approfondie des nouvelles approches disponibles en plasma protéomique a permis d’y voir plus clair sur leurs avantages réels. Cette présentation a également rappelé que les progrès techniques ne vont pas toujours de pair avec des résultats fiables : les contaminations demeurent un enjeu majeur et de nombreux défis restent à relever.

Au-delà des conférences, EUPA fut aussi un espace privilégié d’échanges avec les industriels et développeurs de solutions innovantes, donnant lieu à des discussions enrichissantes et constructives.

Je souhaite enfin remercier la FPS pour le financement qui m’a permis de participer à ce superbe congrès. Mes remerciements vont également aux organisateurs de l’événement, à mon laboratoire (LSMBO) ainsi qu’à mon superviseur F. Bertile pour m’avoir offert l’opportunité de présenter mes travaux.

 

 

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